LA RENTRÉE DES CLASSES 2008 S’ANNONCE MAL

La logique idéologique et comptable qui a présidé à la décision de supprimer 11 200 postes dans l’Éducation nationale se traduit dans les Landes par 2 chiffres :

A la rentrée prochaine, pour scolariser 800 élèves de plus, il y aura 1 enseignant de moins.

Dans les Landes la fausse excuse des effectifs qui baissent au niveau national n’existe même pas : les effectifs scolaires sont depuis plusieurs années en progression constantes (plus de 4800 élèves de plus depuis la rentrée 2002).

Alors que dans les collèges, par exemple, le Département mène un programme de restructuration et d’extension de 53 M€ parallèle à la construction de 4 nouveaux collèges pour une dépense de plus de 40 M€, l’État de son côté, rationne les moyens d’enseignement dans le 1er degré (écoles maternelles et primaires) et les diminue même dans le second degré.

À la rentrée prochaine :

 Il manquera près de 120 postes pour scolariser dans les mêmes conditions que la moyenne des élèves français les près de 33 000 élèves landais du 1er degré ;
 il manquera 20 postes pour scolariser normalement les près de 15 000 collégiens attendus dans les collèges publics (228 de plus qu’à la rentrée 2007) ;
 22 postes seront supprimés dans les lycées alors que les effectifs y seront stable.

Les recettes utilisées pour compenser sont désastreuses:

 Surcharge des classes : le seuil des créations de poste passe désormais à 26 élèves en primaire et 30 en collège !
 Recours aux emplois précaires pour remplacer les professeurs titulaires formés !

Qui peut sérieusement soutenir que le service public d’Éducation va sortir gagnant de ces mesures ?